Bien que déjà qualifiée, la Côte d’Ivoire a assuré ce jeudi en battant logiquement l’Algérie (3-1) pour le compte de son troisième match du groupe E de la CAN 2021. Une rencontre sur laquelle Patrice Beaumelle, le sélectionneur des Eléphants, est revenu en conférence de presse. Quels sont ces sentiments après le match ? Que pense-t-il de la prestation de l’équipe adverse ? La Côte d’Ivoire est-elle devenue une favorite de la CAN ? Le technicien français a répondu à ces interrogations au micro de Dounia Mesli, envoyée spéciale d’Africa Top Sports à Douala.
Un match parfait ce soir ?
On a fait un match presque parfait, beaucoup de satisfactions. Sur les trois matchs on a senti qu’on progressait. Sur le premier on a eu une victoire sans y mettre les ingrédients. Sur le deuxième on a fait un nul en y mettant des ingrédients bien meilleurs. Et ce soir on y a mis beaucoup de cœur, de courage et de l’efficacité. Félicitation à tous les garçons.
La Côte d’Ivoire tient-elle son match référence ?
Je pense que ce soir je vais pouvoir m’appuyer sur beaucoup de choses positives. On y a mis la manière face à un adversaire redoutable. Il ne fallait pas laisser les Fennecs se réveiller. Une grande satisfaction dans beaucoup de domaines, sans le ballon, avec le ballon et dans l’animation. Mais après, le but qu’on a reçu montre notre fragilité dans la concentration. On a su réagir et continuer d’aller de l’avant. Ce soir on a vu une réelle équipe de Côte d’Ivoire et je suis satisfait de ça.
Sur le point faible de l’équipe adverse
En toute honnêteté, dans un premier temps, je travaille par rapport à mon équipe. Le plus important c’était de rester en bloc. Et au premier match on n’a pas réussi à le faire. Sur le deuxième match c’était mieux et aujourd’hui c’est quasiment parfait.
Pour l’Algérie, on sent que c’est la confiance qui leur a manqué parce que quand ils ont marqué, j’ai vu des joueurs algériens vraiment motivé. Après, peut-être qu’on avait un tout petit peu moins de pressions négatives et une approche plus positive de la rencontre.
Avec cette victoire, la Côte d’Ivoire est-elle devenue une favorite de cette CAN ?
Ce soir il reste encore cinq matchs pour aller jusqu’au bout. C’est donc beaucoup trop tôt pour tirer des conclusions. A chaque match ses vérités et ses spécificités. Je parlerai jamais de prétendant. Je laisse mes joueurs bien récupérer parce que c’est l’aspect fraîcheur qui va être déterminant dans cette compétition. On verra dans quatre ou cinq jours comment ce sera.
Mais là où je suis d’accord avec vous, c’est que si on montre le visage d’aujourd’hui plus de trois fois, c’est sûr qu’on peut dire qu’on a trouvé un équilibre. On peut rater des choses individuellement, mais l’aspect collectif il faut le garder.
La difficulté du champion en titre à gagner un deuxième trophée d’affilée
C’est toujours difficile de le faire parce que la CAN est une compétition très convoitée. Il est vrai que l’Egypte a réussi à le faire, mais c’est toujours difficile. En 2012, lorsqu’on a gagné avec la Zambie, cela a inspiré beaucoup de nations et depuis ce temps tout le monde travaille à enlever le trophée. J’ai regardé tous les matchs dans chaque poule et tout le monde se bat. C’est beau.
Sur la prestation de Sangaré et son erreur du match contre la Sierra Leone
Je le dis à plusieurs reprises, la Coupe d’Afrique c’est la concentration. Et je crois qu’on l’a payé cash sur le dernier match en faisant des erreurs de concentration. Donc, je leur ai dit que ça pouvait arriver à tout le monde mais qu’il fallait vite se relever. J’ai une grande pensée ce soir pour Sangaré Badra et son papa qui peut se reposer en paix, parce que ce que son fils a fait ce soir est énorme. Il en est de même pour Gradel. On a eu beaucoup de coups durs et on mérite cette victoire ce soir après tout ce qui nous est arrivé.
Propos recueillis par la journaliste, Dounia MESLI , Twitter : https://twitter.com/Mesli_Dounia