L’information a été révélée par le Sunday Times et risque bien de détruire l’image des athlètes kenyans présents aux Jeux Olympiques Rio 2016. Et quand on sait que des soupçons de dopage ont plané sur l’athlétisme de ce pays il y a quelques semaines, il y a bien de quoi se poser des questions.
En effet, le journal britannique dans sa dernière parution, a dévoilé les résultats d’une enquête très accablante pour Michael Rotich, responsable de l’équipe d’athlétisme du Kenya aux JO 2016. Le média anglais indique que ce dernier a été filmé à son insu par ses journalistes « en janvier et février » dernier alors qu’il proposait à de faux athlètes britanniques de les informer douze heures à l’avance des contrôles anti-dopages auxquels ils feront face lors des Jeux Olympiques de Rio, ceci contre la somme de dix mille livres. Les journalistes, précise le Sunday Times, sont parvenus à voir Rotich grâce à « un spécialiste du dopage » qui a été engagé en vue de fournir aux faux athlètes susmentionnés de l’érythropoïetine, un produit interdit dans les milieux de l’athlétisme parce que stimulant la formation et la croissance des globules rouges. Le quotidien anglais ajoute par ailleurs que « le spécialiste du dopage » a rassuré les faux athlètes et leur disant que le Kenya était «un lieu sûr pour se doper sans se faire attraper» et dévoilé des «excuses pour se soustraire aux testeurs, comme prétendre être au chevet d’un enfant malade à l’hôpital».
Ces révélations arrivent au mauvais moment pour le Kenya qui a envoyé ses athlètes à Rio. Des athlètes qui ont failli ne pas participer à cette compétition parce que leur pays avait été un temps dans le viseur de l’Agence mondiale antidopage (AMA) qui l’avait déclaré non-conforme en mai après de nombreux soupçons de dopage. Michael Rotich ferait-il la même chose avec les athlètes kenyans ? La question mérite d’être posée.