Commencés vendredi, les quarts de finale de la Coupe arabe des nations, seront marqués ce samedi, par le choc, entre le Maroc et l’Algérie.

Une rencontre, qui se tient au moment où les deux pays, entretiennent des relations difficiles, sur le plan diplomatique.

En effet, les tensions se sont exacerbées, ces dernières semaines, entre les deux pays, qui partagent une frontière terrestre fermée, depuis vingt-cinq ans. Début novembre, Alger a attribué à Rabat, la responsabilité d’un bombardement, qui a tué trois camionneurs algériens, au Sahara occidental.

Cet incident a fait réagir la présidence algérienne, qui a indiqué que la mort de ses ressortissants « ne restera pas impunie ».

L’une des principaux sujets de discorde, entre les deux voisins, est le statut du Sahara occidental. Avec une superficie de 266 000 km2 et situé, sur la côte atlantique, ce territoire, riche en phosphates, avec un littoral très poissonneux, est contrôlé à 80% par le Maroc, qui y affronte le Front Polisario, soutenu par l’Algérie. Ce qui engendre régulièrement des tensions, entre Rabat et Alger, depuis plusieurs dizaines d’années.

Tensions diplomatiques, tension sur le terrain ?

La question mérite d’être posée, quand on sait qu’au delà de l’aspect sportif, les matchs entre les pays du Maghreb ou les matchs, opposant leurs clubs, ont été toujours chauds sur le terrain, et parfois en dehors. Une question de leadership, dans une région où il n’y a presque pas de frontière entre le football et la politique.

Et sans nul doute que les tensions actuelles, qui opposent le Maroc à l’Algérie, se feront ressentir, ce soir sur le terrain, lors de ce match de quart de finale de la Coupe Arabe des nations. Plus qu’un jeu, ce sera une question de fierté nationale, chez les joueurs.

Un match spectaculaire, il y en aura certainement. Mais l’essentiel est qu’il reste spectaculaire, sur le plan purement sportif et ne dégénère pas, en affrontement sur le terrain.